Avec le débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2001, qui débute cet après-midi à l'Assemblée, Elisabeth Guigou va subir son baptême du feu social. Un exercice à la fois très technique et politiquement sensible, pour un budget qui frise les 2000 milliards de francs 300Êmilliards de plus que celui de l'Etat. Trois sujets vont concentrer les critiques divergentes de l'opposition et des communistes: les allégements ciblés de la CSG (contribution sociale généralisée), le financement des 35 heures, et la maîtrise des dépenses de santé, qui restent préoccupantes, même si, pour la seconde année, la Sécurité sociale sera globalement à l'équilibre.
CSG et CRDS
La réduction de la CSG et de la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) sur les bas salaires, allant jusqu'à 1,4 fois le Smic, faisait partie de l'ensemble des mesures de réductions fiscales annoncées fin août par le ministre de l'Economie et des Finances, Laurent Fabius. Cette mesure, qui vise à favoriser la reprise d'emploi, concernerait 9 millions de personnes. La réduction est progressive entre 2001 et 2003. Au niveau du Smic, l'exonération sera totale en 2003. Une exonération totale de la CRDS est également prévue pour les retraités et titulaires de pension d'invalidité non imposables.
Ces deux mesures étaient réclamées par les socialistes, soucieux de montrer qu'ils s'intéressaient aux plus pauvres et pas seulement aux classes moyennes, qui seules bénéficient des allég