Et hop, c'est reparti. Les éléphants gaullistes rêvent à une grande formation de l'opposition. Une récurrence en prépériode électorale. Dans le même registre depuis bientôt vingt ans, il y a eu l'URC (Union du rassemblement et du centre), l'UPF (l'Union pour la France), l'Alliance... Autant de sigles mort-nés qui ont fait dire à Edouard Balladur, dimanche, sur RTL: «On a essayé toutes les formules confédération, alliance, primaires et ça n'a jamais marché.» Un constat suivi d'une assertion: «Il n'y a plus qu'une solution: la fusion au sein d'une organisation unique.»
Un credo entonné par Alain Juppé le même jour. «Nous n'avons pas les structures qui nous permettent de gérer nos différences», a reconnu, sur France 2, le maire de Bordeaux qui a expliqué: «Nous n'avons pas une formation qui rassemble toutes les sensibilités et qui nous permette, le moment donné, de prendre les bonnes décisions. Ce sera, inévitablement, un pas à franchir dans les mois qui viennent.» Patrick Devedjian a remis le couvert, hier. «Tant que nous ne sommes pas unis, que nous ne donnons pas le sentiment d'unité, notre message est brouillé et la crédibilité de notre projet en cause», a observé le porte-parole du RPR, qui a regretté l'absence de «procédures démocratiques» au sein des partis d'opposition pour arbitrer les conflits.
Un tir groupé préparé depuis plusieurs semaines. Aux universités d'été du RPR, le 2 septembre, François Fillon, conseiller politique de Michèle Alliot-Marie, avait défendu