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Libération

Fabius évite le couperet de justesse

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PCF, Verts et radicaux ont menacé hier de faire échouer le vote du budget.
publié le 25 octobre 2000 à 5h46

Grondements pluriels en direct de l'Assemblée nationale. Hier, vers 17 heures, les députés doivent procéder au vote solennel de la première partie du projet de loi de finances 2001 (PLF). Et Laurent Fabius n'est pas totalement sûr de l'issue de la consultation. Depuis le matin, les Verts, les communistes et les radicaux de gauche sont saisis de doutes. Premiers à se réunir, les écologistes font le point: sur les 33 amendements déposés, deux seulement ont été adoptés lors de la discussion budgétaire. «On ne peut considérer les Verts comme une serpillière sur laquelle on s'essuie les pieds», fulmine Noël Mamère qui préconise l'abstention. Le malaise s'étend bien au-delà du parti de Dominique Voynet. Lors de la réunion du groupe RCV en fin de matinée, les radicaux de gauche penchent aussi pour l'abstention. Ils n'ont pas digéré que les députés PS refusent de partager la paternité de l'amendement qui étend la suppression de la vignette aux artisans et petits commerçants. Seuls les élus MDC se prononcent en faveur d'un vote positif.

Gages insuffisants. Quelques salles plus loin, le groupe PCF est, lui aussi, saisi de convulsions. Ses membres ne digèrent pas la baisse des deux tranches supérieures de l'impôt sur le revenu (IR). Ils ont encore en mémoire la «sévère raclée» que leur ont infligé les hiérarques du parti en apprenant qu'ils avaient voté la loi épargne salariale. Les gages donnés par Fabius sont insuffisants. A moins que le gouvernement ne revienne sur la baisse du taux