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Libération

La Sécu laisse de marbre les députés

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Absentéisme et léthargie ont marqué le débat.
publié le 25 octobre 2000 à 5h46

Après la fronde des communistes et des Verts sur les recettes budgétaires, la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2001 a fait retomber, hier, l'Assemblée dans une douce léthargie. Aucun ténor sur les bancs de l'opposition. Quelques rares députés sur ceux de la majorité. Si Elisabeth Guigou craignait un bizutage lors de la présentation de son premier texte en qualité de ministre de l'Emploi et de la solidarité, la vision d'un hémicycle clairsemé l'a rapidement rassurée.

Aubry regrettée. Justifier les 1931 milliards de francs de recettes et de dépenses que détaille le PLFSS n'a certes jamais été un exercice de fantaisie, depuis que les ordonnances Juppé ont inscrit, en 1995, ce débat au calendrier parlementaire. Mais Elisabeth Guigou, ne s'écartant jamais d'un texte lu comme à l'oral de l'ENA, n'a rien fait pour exciter les passions. Au point que les élus de l'opposition en venaient à regretter ouvertement les petites provocations que Martine Aubry savait glisser dans ses interventions. «Elle va nous manquer», confiait François Goulard (DL).

Ce PLFSS soulève pourtant des questions de fond, à commencer par l'allègement de la CSG (contribution sociale généralisée) sur les bas salaires. «En 2003, le Smic net sera relevé de 540 francs» par le jeu de ces allègements, a souligné la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, ce qui correspond selon elle «à l'équivalent d'un 13eÊmois». Cet allègement de la CSG s'appliquera jusqu'à 1,4Êfois le