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Libération

L'union consommée des rocardo-jospinistes.

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Un «rassemblement stratégique» anti-Fabius a vu le jour hier au sein du PS.
publié le 26 octobre 2000 à 5h48

Il est né le bambin rocardo-jospiniste. Et s'il n'a pas encore de patronyme, il revendique déjà une place : Martine Aubry et son club «Réformer» sur sa gauche, Laurent Fabius et son insubmersible courant à droite, c'est au coeur de la majorité du PS qu'entend se situer le rejeton qui a vu le jour, hier après-midi, au troisième sous-sol de l'Assemblée nationale, lors d'un colloque consacré aux «nouvelles frontières du socialisme».

Nouvelle synthèse. Initié par le ministre des Affaires européennes, Pierre Moscovici, et celui de la Défense, Alain Richard, signataires d'une contribution commune au congrès de Grenoble de la fin novembre, l'événement a scellé la «nouvelle synthèse» entre première et deuxième gauche dont le jospinisme se veut porteur. Surtout, le secrétaire national, Alain Bergounioux, a dévoilé d'entrée le but de la manoeuvre : doter le PS d'«une colonne vertébrale bien identifiée et sûre d'elle-même». «Un pôle solide, durable»... et serviable, selon Pierre Moscovici, puisqu'il entend être «triplement utile» : à Lionel Jospin, bien sûr, à François Hollande, pourvu d'un «soutien solidaire», et au PS, hors de tout «problème de pouvoir».

Apportant sa pierre à l'édifice, Alain Richard a annoncé que les troupes rocardiennes de l'ARS (Action pour le renouveau socialiste) vont se fondre dans ce «rassemblement stratégique» pour «faire mieux et plus avec d'autres à qui nous lient confiance et solidarité». Ainsi gâté d'une «force stable», selon l'expression de Moscovici, Fran