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Libération

La folie Tiberi enfièvre son fief.

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Deux mille fans ont assisté hier à son premier meeting de dissident.
publié le 26 octobre 2000 à 5h48

Le Tiberi Circus est en marche. Avec ses gueules cassées, ses vieilles gloires, ses sketchs, son public de petits commerçants et de préretraités, il a fait sa première escale hier soir à la Mutualité dans le Ve arrondissement. Sur le pas de la porte, Xavière accueille en tailleur crème «les amis de Jean» avec force courbettes et sourires. A l'arrivée du maire dans une salle surchauffée, les plus fans de ses 2 000 supporters agitent de petites pancartes bleu et blanc barrées de l'inscription «Jean Tiberi 2001». Ce qui lui tire une petite larme. Séquence émotion. Le candidat dissident est là pour leur en donner pour leur argent. Il fustige «les dirigeants du RPR, coupés de la réalité», qui l'ont exclu pour céder «aux exigences obsessionnelles, à l'infantilisme tragique de leur candidat officiel». Il qualifie Philippe Séguin de «Kim Jong-il des Vosges». Populisme, outrance, coups bas : toute la soirée, les rires gras fusent.

Show-biz. Sur un coin de la scène, le vieux publiciste Marcel Germon est vautré par terre, adossé à une enceinte. Aux premiers rangs, on montre du doigt «les vedettes du show-biz» : Ginette Garcin et Jean Negroni. Non loin d'eux, il y a Simone Valère et Jean Dessailly, du théâtre de la Madeleine. Au micro, le chansonnier Jacques Mailhot se remémore un numéro du comique Robert Lamoureux, la Chasse aux canards. La salle se tord. Bérangère Dautun, sociétaire de la Comédie-Française, vient déclamer les messages de soutien d'autres humoristes comme le cinéaste Gé