Prévu le 7 novembre, le sommet de la gauche plurielle passera-t-il la Toussaint ? Pas sûr. Mardi soir, lors de la réunion de son bureau national, la direction du PS a constaté que les discussions avec ses partenaires étaient plutôt mal engagées. Même si plusieurs réunions des groupes de travail mis en place depuis début octobre se sont tenues hier comme si de rien n'était. Proposée par le secrétaire national du PCF, Robert Hue, lors de la fête de l'Humanité, mi-septembre, l'idée de tenir un sommet avait été aussitôt validée par le premier secrétaire du PS. Cinq groupes de travail se sont mis au travail : environnement et transports, emploi et croissance, institutions et aménagement du territoire, Europe et jeunesse. Avec mission d'accoucher d'une déclaration commune.
Lors du bureau national du PS, François Hollande a d'abord pris acte de l'abstention des groupes Verts et PCF sur le vote de la partie recettes du budget. Peu appréciée à Matignon, cette posture des écologistes et des communistes sur un vote à forte portée symbolique en a dit long sur l'état d'esprit des partenaires du PS. Le numéro 1 socialiste a surtout souligné qu'il préférait un «report» du sommet à un «mauvais sommet».
Ecueils pluriels. Henri Emmanuelli a souhaité, de son côté, que la grand-messe plurielle évacue toute proposition précise et se contente de traiter de «méthode». Jean-Christophe Cambadélis, enfin, a souligné que le contexte n'était guère favorable à l'organisation de retrouvailles apaisées. Il