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Libération

Au Havre, une gauche plus que plurielle.

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Le maire RPR peut se réjouir du désordre dans les rangs socialistes.
publié le 27 octobre 2000 à 5h51

Le Havre correspondance

Antoine Rufenacht n'est pas un homme pressé. Elu à sa quatrième tentative maire RPR d'une ville du Havre trente ans communiste, il se refuse encore à lancer le coup d'envoi officiel de sa plus que probable candidature pour un second mandat. «Pourquoi précipiter les choses?» En novembre, promet-il, il se prononcera. Laissant entendre «une certaine lassitude» de la politique. En attendant, il insiste: «J'essaie de faire le mieux possible mon travail de maire», et vous convie, le soir même, à assister à l'un de ces conseils de quartier qu'il a mis en place durant son mandat.

Coups de théâtre. «Le renforcement de la démocratie participative» sera l'un des thèmes de son programme, si, bien sûr, il se représente. Antoine Rufenacht peut donc contempler tout à son aise la foire d'empoigne de la gauche plurielle havraise, dont les nombreux prétendants à la tête de liste se disputent à coups d'effets d'annonce chaotiques, de coups de théâtre et d'accusations de trahison.

«Opération tactique de la gauche qui divise pour ratisser plus large et se retrouver au second tour», suggère Antoine Rufenacht. Le premier magistrat de la douzième ville de France jure ne pas se préoccuper de ces batailles d'investiture et préférer le travail du quotidien. Sur son agenda, une flopée d'inaugurations, un conseil d'administration de l'hôpital, en crise, une réception de noces d'or, des colloques, une remise de médailles.

Il se dit «pragmatique»: «Normalement, les Havrais devraient pl