C'est Séguin «maire Courage». Hier soir, au gymnase Charléty dans le XIIIe arrondissement, face à 2 000 personnes, le candidat officiel de la droite à Paris a cherché à se démarquer de Tiberi, des affaires, et à tracer les grandes lignes de sa campagne parisienne. Municipale, certes, mais à forts relents présidentiels aussi. Il suffit de l'entendre: «La question de la France et la question de Paris ont toujours été intimement liées, c'est précisément ce qui va fonder le combat que nous avons à conduire.»
D'autres ont des préoccupations bien plus terre à terre. Le banc et l'arrière-banc des tibéristes d'hier, les caciques du système municipal, les bananés des arrondissements de gauche, les jeunes pousses en quête de mandat... tous sont là, aux côtés d'Edouard Balladur, Françoise de Panafieu, Jacques Toubon, Bernard Pons, Michel Bulté, Didier Bariani. En panne de négociation, les Démocratie libérale comme Claude Goasguen ou Bernard Plasait, pourtant priés, par Alain Madelin, de rester à la maison, sont de la fête. Il y a même, fondu parmi ses militants, René Galy-Dejean, le maire du XVe entré en dissidence contre Balladur tout en soutenant Séguin!
Tout sourire. Ambiance schizophrénique sur fond de corne de brume et de olas avortées. Tout sourire, le candidat prend place entre ses deux anciens challengers, Balladur et Panafieu, redevenus deux prétendants possibles au fauteuil de maire depuis le choix de Séguin de figurer en quatrième position seulement dans le XVIIIe arrondisseme