Menu
Libération

Décentralisation: Jospin joue la montre.

Article réservé aux abonnés
Après la remise du rapport Mauroy, il était à Lille... pour amorcer le débat.
publié le 28 octobre 2000 à 5h53

Lille envoyé spécial

Ce n'est qu'un début, continuons le débat! Plutôt qu'une «nouvelle étape de la décentralisation», c'est un prologue dont Lionel Jospin a donné le départ hier, à la mairie de Lille. Le rapport destiné à «renforcer le pouvoir local», que lui a remis Pierre Mauroy il y a dix jours, est le fruit de onze mois d'une concertation menée par une commission qui rassemblait, à l'origine, gauche et droite. Avant de prendre toute décision, le Premier ministre n'en a pas moins besoin de discussions en pagaille: un «débat d'orientation générale» au Parlement, en décembre, lui-même signal de l'ouverture d'un «grand débat national», lequel précédera une... «nouvelle phase de consultation».

Immobilisme. Bref, à défaut de réformes immédiates, voilà de quoi nourrir le programme du candidat à la présidentielle Lionel Jospin. Et de quoi répliquer à l'offensive amorcée par Jacques Chirac, à Rennes, en décembre 1998, sur le terrain de la «démocratie locale». D'ici au duel élyséen, l'heure n'est pas, selon le chef du gouvernement, au «bouleversement», mais au «réformisme institutionnel». «A chaque jour suffit sa peine, et son plaisir. Je n'en suis pas encore à chercher des thèmes pour 2002... D'ailleurs, je ne suis pas obsédé par 2002», a-t-il confié hier.

Ce réformisme confine à l'immobilisme en matière de fiscalité locale. Même «obsolète, voire injuste», nul n'y touchera avant 2002. Sur cette «question sensible», le temps est, là aussi, à la «concertation avec les associations d'