Patrick Devedjian, le porte-parole du RPR avait ironisé jeudi: «c'est un succès pour le troisième âge, il ne manquait que Jean Nohain». Il se moquait de l'âge moyen des vedettes présentes, la veille, au meeting de Jean Tiberi à la Mutualité. Exclu du RPR mardi, le maire de Paris tenait sa première réunion de dissident devant près de 2 000 fans (Libération du 26 octobre). Parmi eux, plusieurs personnalités, anciennes gloires du monde des arts, des lettres et du spectacle. Pourquoi celles-ci sont-elles venues apporter leur soutien au maire sortant, rejeté par toute la Chiraquie et premier adversaire de Philippe Séguin? La réponse de quelques-uns.
Simone Valère, comédienne, épouse de Jean Desailly, directrice du théâtre de la Madeleine à Paris. «Pourquoi brusquement cette haine contre un homme loyal, cette hargne contre quelqu'un qui s'est occupé de Paris d'une façon admirable? Je ne suis pas une femme politique, mais l'exclusion de Jean Tiberi m'a scandalisée. Je suis choquée sur le plan de la morale car je ne tolérerai jamais l'injustice. D'ailleurs, tout ce qu'on a dit sur les faux électeurs est erroné, on l'a démontré. Cet homme a dû énormément souffrir.»
Jean Desailly, comédien, époux de Simone Valère, directeur du théâtre de la Madeleine. «Je trouve monstrueuse la façon dont on s'est conduit avec Jean Tiberi. En le soutenant, je ne veux pas transmettre un message politique ou idéologique mais rendre hommage à l'homme, qui est tout à fait remarquable et fidèle. Je le connais