Saint-Brieuc envoyé spécial
Les crises de croissance provoquent souvent des éruptions de boutons. Avec ses 27 000 adhérents et ses 170 comités locaux, l'Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens (Attac) qui milite pour l'application d'un impôt sur les transactions financières destiné à freiner la spéculation, la taxe Tobin n'a pas échappé à ce syndrome d'acné juvénile pendant les deux journées de ses assises nationales, à Saint-Brieuc. Même si le rapport d'activité présenté par le secrétaire général d'Attac, Pierre Tartakowsky, a été approuvé à plus de 93 %, cela n'a pas empêché un petit vent de contestation de souffler sur les 1 500 militants regroupés dans la cité bretonne, adhérente de l'association et dont le sénateur-maire socialiste, Claude Saunier, anime le groupe Attac au palais du Luxembourg.
Parlement interne. «On est toujours tous très heureux d'être ensemble au sein d'Attac, mais certains se demandent comment mieux s'organiser pour rester toujours ensemble», résume son secrétaire général. En fait, quelques comités locaux notamment ceux de l'Isère, du Var, de Rennes et de Paris ont profité de cette assemblée générale pour critiquer le mode de fonctionnement de l'association, qui souffrirait, selon eux, d'un manque de démocratie interne. «Attac ne serait rien sans les comités locaux. C'est eux qui relaient les campagnes et les actions sur le terrain. Or, leur place n'est pas suffisamment reconnue dans les structures de