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Libération

Budget de la Sécu: le PCF s'amadoue

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Guigou a multiplié les gestes pour éviter un vote négatif.
publié le 31 octobre 2000 à 5h59

Pas de nouvelle tentation de Cintegabelle en vue: Lionel Jospin ne devrait pas avoir besoin d'un nouveau chantage à la démission pour faire adopter aujourd'hui à l'Assemblée le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). L'année dernière, le Premier ministre avait brandi la menace de son départ lorsque le PCF avait failli voter contre le PLFSS. Mardi dernier, rebelote: il annonce au téléphone à chaque président de groupe de la majorité qu'en cas de rejet de cet acte politique fort qu'est la partie recettes du budget, il rend son tablier.

Opération séduction. Aujourd'hui, la menace devrait être inutile. Officiellement, les députés PCF ne détermineront leur position que ce matin, en réunion de groupe. Tant à Matignon que rue de Grenelle, nul ne pronostique un vote négatif. Toute la semaine dernière, lors de l'examen du texte au Palais-Bourbon, la nouvelle ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, a multiplié les gestes en direction des élus communistes pour apaiser leurs revendications. Et apparemment convaincu.

A part André Gérin (Rhône), qui votera contre, Patrice Carvalho (Oise) et Georges Hage (Nord), qui font de même chaque année, et Maxime Gremetz (Somme) toujours incontrôlable, les 31 autres devraient, sauf retournement de dernière minute, pencher pour l'abstention. L'opération séduction de Guigou a payé.

Mardi dernier, le vote solennel sur le budget de l'Etat avait tourné au psychodrame intra-majorité. Le PCF et les Verts s'étaient abste