Dominique Voynet attend pour voir. Hier, elle n'a pas passé de coups de fil. Ni à Guy Hascoët, ni à Noël Mamère, ni à Marie-Christine Blandin, ni aux autres. La ministre de l'Environnement avait autre chose à faire: elle défendait son budget à l'Assemblée nationale. Pourtant, après le vote des militants écologistes qui a départagé, ce week-end, les différentes motions d'orientation avant le congrès des 11 et 12 novembre à Toulouse (Libération d'hier), c'est bien vers Voynet que tous les regards se tournent.
«Balkanisation». Si le texte de son courant n'a obtenu qu'un tiers des suffrages un peu moins qu'espéré , la ligne incarnée par la patronne des Verts reste la colonne vertébrale autour de laquelle peut s'opérer une synthèse à Toulouse. Seuls 8 % des Verts ont rejeté le principe de la participation gouvernementale, porté à bout de bras par la ministre de l'Environnement. Mais derrière cette volonté partagée, les résultats de dimanche laissent percer un danger: celui de la «balkanisation», les autres courants ayant obtenu des scores très resserrés: 22,7 % pour celui de Guy Hascoët et Noël Mamère; 15,4 % pour celui de Marie-Christine Blandin; 14,4 % pour le texte «environnementaliste» de Maryse Arditi; 12,4 % pour la gauche du mouvement dirigée par Martine Billard.
Lors d'une réunion, dimanche soir, au ministère de l'Environnement, les voynétistes ont confirmé leur volonté de travailler à l'élaboration d'un texte commun. Dominique Voynet devrait donc prendre son téléphone.