Le prince Rainier III prend la tête du Front de libération de la principauté de Monaco. Ulcérée que le Rocher puisse être assimilé à une plaque tournante de blanchiment d'argent sale par les rapports de la mission française d'information parlementaire de décembre 1999 puis par ceux des ministères des Finances et de la Justice en octobre, son altesse se rebelle.
«Etat souverain». «Monaco ne peut accepter de se laisser traiter comme Paris vient de le faire. La France doit nous respecter. Nous sommes un Etat souverain. Trop longtemps, je crois, nous avons accepté que notre souveraineté soit limitée. Il est temps de dépoussiérer les traités qui nous lient à la France. Le traité de 1918 qui prévoit "une amitié protectrice" entre Paris et Monaco doit être réaménagé. La convention de 1930, qui octroie à la France des prérogatives considérables dans la gestion des affaires monégasques, doit également faire l'objet d'une renégociation», affirme-t-il dans une interview au Figaro d'hier, après avoir qualifié de «totalement fausses» les accusations de délinquance financière portées par Paris et stigmatisé leur «ton offensant».
«La principauté entend retrouver sa pleine souveraineté», ajoute, martial, le souverain. Paris demande que Monaco soit en accord avec l'Union européenne en matière de lutte contre le blanchiment de l'argent et réclame une série de mesures fiscales. Notamment l'instauration pour les banques monégasques d'une obligation de déclaration des comptes des particuliers et d