Menu
Libération

L'opposition veut censurer le gouvernement.

Article réservé aux abonnés
publié le 1er novembre 2000 à 6h02

La droite frappe encore. Hier, à l'Assemblée nationale, les chefs des trois groupes parlementaires de l'opposition ont, une nouvelle fois, peiné à se mettre d'accord. Avant de se décider à déposer, dans un futur et sur un thème encore indéterminés, une motion de censure contre le gouvernement. Lors de la réunion du groupe Démocratie libérale, le matin, le président des députés libéraux Jean-François Mattéi affiche sa détermination à «taper contre le gouvernement». Il propose à ses homologues Jean-Louis Debré (RPR) et Philippe Douste-Blazy (UDF) de se joindre à lui pour censurer le gouvernement. Douste-Blazy esquive, Debré préfère remettre à plus tard. Mais les libéraux n'entendent pas lâcher prise et maintiennent la pression. Le patron des députés gaullistes finit par caler en début d'après-midi. Il confirme que l'opposition réfléchit «effectivement à l'opportunité de déposer une motion de censure». Puis, c'est le cafouillage : «Je ne peux pas vous dire quand, sur quel sujet. Nous allons en reparler entre nous», bredouille-t-il dans les couloirs de l'Assemblée. Douste-Blazy n'est pas plus clair. A la sortie des questions d'actualité, Patrick Devedjian, porte-parole du RPR, estime que «l'ensemble de la politique du gouvernement peut être censuré». Et de citer, pêle-mêle, les 35 heures, la politique de santé, celle envers les PME. Peu importe, estime-t-on au groupe DL, «on s'en fout de savoir sur quoi portera la motion de censure, l'essentiel, c'est que le RPR nous suive dans