La pollution, au propre et au figuré. Jacques Chirac se contenterait bien de la première. Sa virée hier à Cherbourg pour faire le point de la situation après le naufrage du chimiquier italien Ievoli Sun lui a permis de prendre l'air et de damer le pion à Lionel Jospin sur le terrain de l'image (lire page 17). En revanche, le chef de l'Etat ne sait toujours pas comment se décontaminer des affaires de la mairie de Paris qui infectent sa cote de popularité. Hier encore, le Canard enchaîné en a remis une louche en indiquant qu'en 1993, pressé par Jean Tiberi, son premier adjoint à la mairie de Paris, il avait lui-même «donné l'ordre» qu'un emploi soit trouvé à Xavière Tiberi.
58 députés. Ces nouvelles révélations s'ajoutent aux nuisances de la cassette vidéo de Jean-Pierre Méry. Ou à la charge du député socialiste de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg qui défend dans un livre (la Machine à trahir, rapport sur le délabrement de nos institutions) la mise en accusation par la voie parlementaire du président de la République pour son rôle dans le financement occulte du RPR.
Cette proposition, pour être soumise au vote de l'Assemblée, doit recueillir la signature d'au moins 58 députés. L'Elysée juge peu probable qu'une soixantaine de députés socialistes signent le texte d'Arnaud Montebourg. Patrick Devedjian, porte-parole du RPR, a aussitôt parlé, lui, «d'ignominie et de bassesse».
«Nous devons, avec courage, soutenir les juges qui poursuivent actuellement leur enquête sur l'implication d