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Libération

Corse: Daniel Vaillant prend pied.

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Première journée de contact pour le ministre de l'Intérieur.
publié le 3 novembre 2000 à 6h07

En Corse aussi les temps changent. Pour son premier déplacement officiel en Corse, Daniel Vaillant aurait bien aimé «un peu de soleil». Las! Le ministre de l'Intérieur est arrivé, hier soir, à Ajaccio sous des trombes d'eau. Une fois à l'abri, il a affirmé être venu dans l'île avant tout pour «un voyage de travail». Car, désormais, il y a un pilote sur le dossier Corse et c'est lui. «Je suis chargé d'élaborer le projet de loi et de trouver les chemins pour une Corse apaisée dans la République» et pour «un contact direct avec les élus», a-t-il tenu à préciser pour rassurer les opposants à un processus de Matignon coupable, à leurs yeux, d'entraîner l'île sur la pente de la sécession. Et si la première poignée de main officielle du ministre a été échangée avec Marc Marcangeli, le maire bonapartiste de l'île, réélu en septembre ­ en partie sur son refus du nouveau statut Jospin ­ contre son challenger José Rossi, ce n'est que par tradition républicaine.

Rencontre «technique». Après cette visite protocolaire et un hommage, à la préfecture, au préfet Erignac, assassiné en février 1998, Daniel Vaillant a pu s'atteler à sa première séance de travail, en rencontrant les responsables régionaux et départementaux des services de l'Etat et les procureurs de Bastia et d'Ajaccio. Une rencontre «technique», car c'est aujourd'hui que démarre la partie politique de ce déplacement au pas de course. Accompagné de Bernard Roman, président (PS) de la commission des lois de l'Assemblée nationale,