A l'origine du sommet de la majorité qui se tient ce matin à Paris, Robert Hue explique ses revendications. Elles portent notamment sur la hausse des salaires. Le secrétaire national du PCF dénonce également la tentation «hégémonique» du PS.
Comment ce sommet peut-il servir la majorité ?
Je n'ai pas souhaité ce sommet pour qu'on se retrouve simplement sur la photo. Cela n'aurait aucun intérêt. Mais j'estime que, le temps passant, sans nullement bouder un bilan non négligeable, la gauche plurielle doit mieux entendre les attentes profondes qu'expriment des millions de citoyens. Par exemple, le gouvernement n'a pas entendu dès l'été nos demandes d'une baisse du prix de l'essence. L'opinion l'a brutalement fait sentir au Premier ministre dans les sondages. Mais aujourd'hui que les choses semblent aller mieux, si l'on imagine que ce n'était qu'un «mauvais passage» et une réaction purement conjoncturelle, on se trompe. Il est temps de voir qu'il y a des réponses concrètes, immédiates, de proximité, à apporter aux attentes quotidiennes des Français. Il est plus que jamais nécessaire de passer aux actes et d'entendre mieux les attentes. Sinon, je persiste à dire que la gauche peut, du jour au lendemain, se trouver en situation de tous les dangers. Ce n'est pas un pronostic, mais ce sommet doit montrer que la gauche plurielle a entendu l'appel à une nouvelle dynamique de son action. C'est en cela que le sommet peut être extrêmement salutaire à la gauche en lui évitant ce qui serait le