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Libération
Interview

«Quand la droite débat, on dit qu'elle est divisée».

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publié le 7 novembre 2000 à 6h14

A chacun ses rendez-vous. Alors que la gauche plurielle se réunit en grande pompe aujourd'hui, les parlementaires de droite se retrouveront au troisième sous-sol de l'Assemblée nationale. Pour y discuter retraites. C'est la troisième fois qu'ils se rencontrent pour parler de sujet de fond. En janvier, ils se reverront pour évoquer le thème de la sécurité. Ces «ateliers de l'alternance», auxquels participeront Michèle Alliot-Marie, François Bayrou et Alain Madelin, respectivement patrons du RPR, de l'UDF et de DL, sont organisés par les groupes parlementaires. Favorables à une union de la droite, leurs trois présidents au Palais-Bourbon, Jean-Louis Debré, Philippe Douste-Blazy et Jean-François Mattéi, entendent jeter les bases d'une campagne commune pour les législatives. Les chefs de partis, s'ils ne disent rien, ne regardent pas l'initiative d'un très bon oeil. Pour eux, les députés et les sénateurs roulent pour Jacques Chirac et préparent sa réélection. Ils craignent également que ces conventions thématiques cachent une offensive des partisans d'un parti unique de la droite. Il y a quinze jours, de nombreuses personnalités, dont les anciens Premiers ministres gaullistes Edouard Balladur et Alain Juppé, ont réclamé une formation unique de l'opposition. Un serpent de mer qui ressort régulièrement. Sans jamais aboutir.

Député UDF des Hautes-Pyrénées, Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé, étiqueté chiraquien, veut, lui, croire que l'opposition est en passe de sort