«En coulisses, les participants les plus polis évoquent «une réunion un peu formelle», un rendez-vous «très maîtrisé», les plus cabotins une «rencontre gentille mais chiante». A la tribune de la conférence de presse finale, le président délégué du MDC, Georges Sarre, a carrément lâché que «cette étape ne peut pas être considérée comme un grand événement». En trois heures hier matin, les cinq partenaires (PS, PCF, Verts, MDC et PRG) de la gauche plurielle, réunis à Paris, ont bouclé un sommet attendu, mais sans surprise. A force d'avoir été préparée depuis un mois et demi par une succession de réunions de groupes de travail, la rencontre d'hier était verrouillée d'avance.
Pour la forme, c'est le PCF, à l'origine du rendez-vous, qui accueillait dans les salons de l'Aveyron, dans le XIIe arrondissement. Côté fond, tout était déjà bouclé à l'arrivée des délégations à 10 heures hier matin. François Hollande (PS), Robert Hue (PCF), Jean-Luc Bennahmias (Verts), Jean-Michel Baylet (PRG) et Georges Sarre, suppléant d'un Chevènement grippé à la tête de la cohorte du MDC, tous avaient en poche la déclaration commune de neuf pages (lire Libération d'hier) achevée et validée à la virgule près la veille, lors d'une ultime entrevue au siège du PS.
Robert Hue sait recevoir. Histoire de meubler, il avait donc préparé une longue intervention liminaire. Il s'est fait l'interprète des «impatiences» et du «mécontentement» des Français, «d'autant plus vifs que les fruits d'une certaine croissance r