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Libération

Les bons conseils de Jospin à Delanoë.

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Le candidat PS à la mairie de Paris s'appuie sur de multiples réseaux.
publié le 9 novembre 2000 à 6h19

Inutile d'en faire trop. Peu flamboyante, la campagne pour l'Hôtel de Ville du socialiste Bertrand Delanoë a le mérite d'être efficace. Les sondages sont au zénith, les troupes en ordre de marche et, officiellement, les tensions internes apaisées. Toutes les enquêtes d'opinion placent le candidat du PS devant Philippe Séguin. Dans le XVIIIe arrondissement, où les deux hommes vont s'affronter, Delanoë l'emporterait aujourd'hui avec une très large avance. Bref, ça roule. Pour se donner une stature internationale, le sénateur de la capitale a sillonné les métropoles d'Europe. A Rome, Lisbonne, Berlin, Barcelone ou Genève, il a été accueilli comme un maire de Paris en puissance et a jeté les bases de futures coopérations.

Densifier le personnage. Pas question pour autant de se laisser griser. Ils restent nombreux à gauche à estimer que les bons résultats actuels sont davantage liés au discrédit et aux divisions de la droite parisienne qu'à une véritable adhésion à la personnalité de Delanoë. «La situation politique est telle à Paris que même une chèvre étiquetée PS pourrait l'emporter», susurre un maire d'arrondissement PS. «Dans la rue, les gens m'appellent déjà "Monsieur le maire". Ça m'agace», préfère raconter Bertrand Delanoë, en toute modestie jospinienne. Bien calé dans une perspective de victoire, il souhaite désormais «créer les conditions de la réussite de la mandature» tout en cherchant à densifier son personnage. Son agence de communication, Anatome, y travaille d'arra