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Libération

Séguin veut faire du neuf avec du vieux.

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Il a dévoilé hier ses têtes de liste pour les municipales.
publié le 10 novembre 2000 à 6h23

Philippe Séguin n'a pas assisté, hier, à la cérémonie d'inauguration de la statue de de Gaulle. Pas question pour lui d'avoir à subir le discours de Tiberi, son rival pour l'Hôtel de Ville, et, accessoirement, celui de Chirac, dont il pourrait être le rival potentiel en 2002. Dans la soirée, il a cependant retrouvé le chef de l'Etat dans les Vosges, en marge du sommet franco-allemand. Par courtoisie pour ses colistiers qui étaient, eux, présents sur les Champs-Elysées, Séguin a attendu la fin de matinée pour lever un autre voile: celui de ses chefs de file à Paris.

Incontournables. Le résultat final est un cocktail savamment dosé RPR-UDF-DL-société civile: élus sortants plus ou moins représentatifs du «système» que l'ancien maire d'...pinal prétend combattre, jeunes guerriers RPR envoyés au front dans le centre de Paris, personnalités de la société civile et barons incontournables. Résultat: la mixture concoctée est loin d'être limpide. Quelques exemples: Balladur, qui conduira la liste Séguin dans le XVe, était hier pour la photo aux côtés de Michel Bulté, chef de file dans le XIXe, célèbre pour son indéfectible soutien à Tiberi jusqu'au printemps et sa propension à insulter périodiquement «Pépère», surnom dont il a affublé l'ancien Premier ministre. L'UDF Didier Bariani, chef de file dans le XXe, ou Pierre-Christian Taittinger (DL), immuable maire du XVIe aujourd'hui candidat séguiniste à sa propre succession, ne sont-ils pas des figures emblématiques de la continuité d'un