Depuis le temps qu'ils rêvent de supplanter le PS, les Verts y sont quasi parvenus ce week-end. Comme des grands, ils ont joué avec leur petite panoplie du congrès de Rennes, fameux happening socialiste des années 90 qui avait vu les héritiers de François Mitterrand se déchirer sur des querelles de personne sans fondement idéologique, puis sombrer.
Tractations nocturnes, menaces, accusations, rendez-vous manqués, durée du congrès prolongée par deux fois, il n'a manqué dimanche à Toulouse qu'un Pierre Mauroy seul à une tribune désertée avec une rose à la main pour parfaire le chromo. Autant dire que les écologistes filent un mauvais coton à parodier ainsi le pire dans l'histoire de leur allié.
«Climat détestable». Autrefois, ils avaient des différends stratégiques. Quand Voynet bataillait avec Waechter, c'est la ligne «ni droite ni gauche» du second qui était en cause. Aujourd'hui, il n'y a plus ni cause ni débat de fond mais envies de pouvoir et «frottements d'ego», selon l'expression de la ministre de l'Environnement. Ego carré du nordiste Guy Hascoët, secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire, qui se plaint de ce qu'on ne fait pas assez de cas de lui; ego cyclopéen de Noël Mamère qui se croit présidentiable; ego jurassique de Dominique Voynet qui s'imagine un bilan qui la dispense de rendre des comptes. Chez les Verts, on est tous égaux mais il y en a qui ont plus d'ego que d'autres. Du coup, il règne chez eux un «climat détestable», de l'avis de Daniel Cohn-Bendit.
Les écolog