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Libération

A Lyon, Mercier recolle le puzzle de la droite.

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Sa liste RPR-UDF doit encore régler le cas Charles Millon.
publié le 15 novembre 2000 à 6h35

Lyon de notre correspondant

Cette fois, c'est parti. A quatre mois des municipales, la droite lyonnaise se lance en campagne. Le sénateur Michel Mercier, trésorier national de l'UDF, désigné depuis plus de six mois par les militants, puis adoubé par les appareils, peut sortir du silence. Il attendait le ralliement du professeur Jean-Michel Dubernard, député RPR, qui hésitait entre le candidat officiel et une liste RPR pur jus (Libération du lundi 30 octobre). Il l'a obtenu officiellement hier. «Comme pour un abdomen aiguë, confie le chirurgien, jamais avare de métaphores médicales, j'ai fait une analyse scientifique et choisi la meilleure solution.» Michel Mercier est en mesure de présenter une vraie liste UDF-RPR.

Le sénateur menaçait d'abandonner s'il ne comptait pas derrière lui des gaullistes et la totalité de l'UDF. Avant l'été, ce rassemblement semblait incertain. La droite lyonnaise ressemblait à un puzzle aux pièces éparses. Mercier a commencé par se pencher sur les divisions avant de chercher à rassembler. Il a d'abord rallié Christian Philip, premier adjoint (UDF) de Raymond Barre, qui voulait déclencher une dissidence avec Jean-Michel Dubernard. Mercier a passé son été à cette opération séduction.

Rafistolage. Puis une partie de l'automne à convaincre le chirurgien, dont la position devenait stratégique. Dubernard peut en effet apporter un sérieux coup de main, en drainant avec lui une petite partie du RPR local, suffisante pour légitimer l'investiture gaulliste. L'u