Sur les genoux. Les quatre députés Verts (1) sont rentrés, de leurs propres aveux, «fatigués» de leur congrès de Toulouse. Comme pour mieux oublier, ils sont vite passés à autre chose. Marie-Hélène Aubert a retrouvé sa circonscription d'Eure-et-Loir et ses problèmes scolaires. Yves Cochet (Val d'Oise) a interrogé Jospin sur la vache folle aux questions d'actualité. Jean-Michel Marchand (Maine-et-Loire) a «colloqué» sur la sécurité maritime. Et Noël Mamère (Gironde) en a préparé un autre, pour le 27 novembre, sur la «brevetabilité du vivant».
Mais leurs collègues parlementaires se sont plus à raviver de récents et douloureux souvenirs. Hier, lors de la réunion du groupe Radical Verts Citoyens (RCV), Georges Sarre (MDC), dans un sourire, leur a demandé un compte rendu de leurs agapes toulousaines. Cochet, seul présent, s'est exécuté. En offrant à ses interlocuteurs chevénementistes et radicaux, deux comparaisons de choix. «Ce serait plus simple si nous fonctionnions comme la fédération de Paris du RPR, a-t-il lancé. A huis clos, sans journaliste.» Puis il a réfuté la comparaison avec le Congrès du PS à Rennes de 1990: «J'y étais, en tant qu'invité, s'est-il souvenu. Il y avait une vraie haine entre eux. Pas chez nous.»
«Une catastrophe a été évitée, reconnaît Noël Mamère. J'en suis soulagé. J'ai tout fait pour que cela ne se passe pas trop mal. Pour une fois, je ne me sens plus pièce rapportée dans un parti.» Marie-Hélène Aubert est moins optimiste: «Ce serait vraiment terrible