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Libération

Corse: Chevènement sonne la charge.

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Il a fustigé Jospin lors d'un meeting organisé hier soir par le MDC.
publié le 15 novembre 2000 à 6h35

Jean-Pierre Chevènement part en croisade «pour la Corse dans la République». Depuis sa démission tonitruante fin août du gouvernement pour protester contre le contenu des accords de Matignon pour l'île, l'ancien locataire de la place Beauvau a abandonné toutes réserves vis-à-vis du chef du gouvernement. «L'engagement pris par Lionel Jospin l'a été, non pas comme Premier ministre mais comme candidat à l'élection présidentielle qui fait litière de l'engagement pris en 1997 (ndlr: lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale) de faire en tous domaines retour à la République et de faire appliquer en Corse comme partout ailleurs la loi républicaine», a lancé, hier soir, le député de Belfort lors d'un meeting organisé par le Mouvement des citoyens (MDC) qu'il préside, devant un petit millier de personnes réunies à la Mutualité à Paris, dont de nombreux Corses du continent. Le député de Belfort, en verve présidentielle, s'en est pris pêle-mêle aux «Rossi et Madelin prêts à sacrifier la France républicaine sur l'autel des régions qui signifierait tout simplement la victoire du marché sur le politique» ; à ceux qui, comme Olivier Schrameck, le directeur de cabinet de Lionel Jospin, ont considéré que «la loi était une pâte à modeler dont on pourrait a posteriori festonner des arrangements de circonstances». Une démarche inspirée uniquement, selon lui, par la cohabitation où «des joueurs de bonneteau se refilent la patate chaude. Si le but était de neutralise