Dernier hommage à Jacques Chaban-Delmas, hier matin, à Saint-Louis-des-Invalides. Et sacré casting pour ce dernier Paris brûle-t-il? du gaullisme. Avec Alain Delon en vedette. Et, en figurants, le ban de la République. Jacques Chirac et Bernadette sont arrivés à 10 h 20, suivis de Valéry Giscard d'Estaing avec sa femme coiffée d'un petit bibi noir, et de Lionel Jospin accompagné de cinq ministres. Ils avaient été précédés par Charles Pasqua et de nombreux parlementaires passés ou présents, pliés ou debout.
A pied. Philippe Séguin, qui a pris l'habitude de se balader dans Paris, a traversé la cour à pied. Il s'est retrouvé au cinquième rang avec à ses côtés les successeurs de Chaban au perchoir de l'Assemblée (Louis Mermaz ou Henri Emmanuelli), dans son dos, Jean Tiberi, et devant lui une brochette d'anciens Premiers ministres (Pierre Messmer, Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Edith Cresson, Edouard Balladur, Alain Juppé, venu avec sa femme).
Raymond Barre, absent, était représenté par sa femme, Eve. Olivier Guichard,
dernier baron du gaullisme, a précédé Maurice Druon, de l'Académie française, avec sa canne et son grand chapeau. Christine Boutin était enveloppée dans une grande écharpe violette, Jérôme Monod, en grande conversation avec Jean-Luc Lagardère et René Monory, allait clopin-clopant. Roland Dumas et Gilbert Mitterrand témoignaient des amitiés mitterrandiennes de l'ex-maire de Bordeaux. Le dernier carré des compagnons de la Libération s'est retrouvé à gauche du catafalque