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Libération

Donné devant la Gauche socialiste.

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publié le 16 novembre 2000 à 6h37

La photo-finish n'est pas encore développée, la course n'est pas même achevée, mais le tiercé socialiste du congrès PS de Grenoble devrait être inattendu. Derrière le premier secrétaire, Hollande, estimé entre 70 et 75 % des voix, c'est la motion d'Emmanuelli qui arriverait en deuxième position, recueillant entre 13 et 15 % des bulletins militants (contre 5,4 % pour ses soutiens ex-poperénistes, lors du congrès de Brest en 1997). La Gauche socialiste du trio Dray-Mélenchon-Lienemann n'obtiendrait qu'environ 11 % des mandats, soit à peine plus qu'il y a trois ans (10,2 %). Ces projections sont effectuées à partir du vote d'un tiers des 118 600 militants revendiqués, le scrutin ne se terminant que demain soir. La participation ne s'élèverait qu'à 65 %, contre 72,14 % à Brest. Seules trois fédérations ont déjà rendu un verdict final: l'Aisne, où Emmanuelli obtient 21,74 %, la Dordogne (22,9 %) et l'Oise (26,7 %). L'ancien patron du PS est par ailleurs majoritaire dans son fief des Landes (avec près de 95 %) et dans l'Allier (56 %), et pourrait décrocher la majorité dans la Creuse et à La Réunion. Dray conteste «l'intox» de ces estimations: «Nous serons à touche-touche, autour de 14 % chacun. Reste à savoir qui sera devant?» Fort de cette percée, surtout manifeste dans le Sud-Ouest, le Centre et en Picardie, Emmanuelli continue de rejeter tout rapprochement des minorités lors du congrès.

Il plaide toujours pour une synthèse avec Hollande.

Un patron du PS affaibli par la progressio