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Libération

Emmanuelli se veut renovateur de façade

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Le socialiste fait campagne avant le congrès de Grenoble.
publié le 16 novembre 2000 à 6h37

Bordeaux envoyé spécial

«Si je dérange, je peux m'en aller!» La soirée tire à sa fin, ce jeudi 2 novembre, à Bordeaux, lorsque Henri Emmanuelli pousse sa gueulante rituelle. Depuis près de trois heures, devant environ 200 militants, il défend la motion qu'il présentera au congrès PS de Grenoble (du 24 au 26 novembre) face au sénateur fabiusien Henri Weber, porte-parole du texte de François Hollande, et à la représentante de la Gauche socialiste, la députée européenne Marie-Noëlle Lienemann. Le patron de la fédération PS de Gironde, Alain Anziani, lui arrache le micro des mains: «On t'a beaucoup plus entendu que les autres, tu ne peux pas dire qu'on t'a persécuté ce soir...» L'ex-patron du PS ne le dit pas, mais n'en pense pas moins. Il grommelle, lève les yeux au ciel, et confie en aparté être «un peu surpris pas la vigueur de la réaction de la direction». A l'écouter, la rue de Solférino aurait multiplié les embûches, accentuant les pressions sur ses soutiens ou rattrapant par la manche plusieurs députés sur le point de signer sa motion, tels Gilbert Mitterrand (Gironde) ou Laurence Dumont (Calvados). Henri Emmanuelli se plaint que «tout [soit] verrouillé», joue le martyr et fait mine de s'étonner d'être l'objet de tant d'attention: «Je suis un type discipliné. Ma maison, c'est le PS. Je ne fais pas une motion pour tirer contre ma maison, mais pour en repeindre la façade que je trouve un peu pâle.»

Numéro immuable. En fait, le président de la commission des Finances de l'Asse