Menu
Libération

Les Européens de France courtisés pour les municipales.

Article réservé aux abonnés
En 2001, ils pourront voter et être candidats.
publié le 16 novembre 2000 à 6h37

Les oiseaux rares. Les états-majors des partis politiques les cherchent parmi une volière de quelque 1,2 million d'Européens résidant en France. Pour la première fois, ces ressortissants de l'Union pourront participer aux élections municipales de mars 2001. Soit en tant qu'électeur, soit en tant que candidat. Du coup, ils sont l'objet de toutes les convoitises des partis politiques. «Un candidat européen, remarque un élu socialiste parisien, peut permettre de rassembler sur son nom les suffrages de ses compatriotes. Ce serait faux de dire le contraire. Ce serait malhonnête de dire que cela ne nous concerne pas.» Notamment dans la capitale, où, selon l'Insee, plus de 100 000 Européens sont concernés, dont une majorité de Portugais (42 000) suivis de 21 000 Espagnols. S'ils votaient tous, ces citoyens européens seraient en mesure de décider de l'issue du scrutin.

Position éligible. Les prétendants au trône municipal multiplient ainsi les gestes en direction des différentes communautés. Ici, on promet une place en position éligible à un responsable d'une association ou d'un centre culturel regroupant des ressortissants du même pays. Là, on recrute des militants capables de s'adresser à telles ou telles communautés. Ailleurs ­ comme Bertrand Delanoë (PS) s'y emploie à Paris ­, on fait le tour des capitales des Quinze pour se faire connaître et séduire des électeurs potentiels. Enfin, à l'instar d'Yves Contassot (Verts), on provoque en assurant que sur ses listes, présentées en ja