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Libération

Corse : des discussions à marche forcée.

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Le texte doit être présenté à Jospin le 24 novembre.
publié le 17 novembre 2000 à 6h41

Quatre heures de discussions entre les élus de Corse et le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant n'auront pas suffi, hier, pour venir à bout de la vingtaine de fiches qui dessinent le squelette de l'avant-projet de loi pour l'île. Au point qu'une nouvelle rencontre technique est prévue la semaine prochaine afin de préciser certaines dispositions en matière économique et fiscale.

«Sur ces sujets, nous ne sommes pas exactement dans le cadre de ce qui a été signé le 20 juillet dernier. Le râteau de Bercy est passé par là», a constaté José Rossi, le président DL de l'Assemblée de Corse. Pour que l'avant-projet de loi soit présenté au Premier ministre le 24 novembre prochain, la petite famille politique insulaire va donc devoir plancher dur. «Après un été passé à ne rien faire, on met les bouchées doubles pour respecter le calendrier. C'est les cadences infernales», reconnaît un conseiller territorial.

Le ministre de l'Intérieur attend les dernières remarques et amendements des élus au plus tard lundi soir. Après son voyage à Ajaccio début novembre, qui a permis de relancer un processus que certains voyaient déjà condamné, le successeur de Jean-Pierre Chevènement a donc apporté à ses interlocuteurs les précisions qu'ils attendaient. «Nous voulions savoir si la deuxième étape, c'est-à-dire la réforme constitutionnelle, figurerait bien dans l'exposé des motifs de la loi; on nous a assuré que ce serait le cas», a lâché Paul Quastana de Corsica Nazione avant de s'engouffrer dans le b