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Libération

Suspension de la division de la Réunion .

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Psychodrame chez les députés sur la bidépartementalisation.
publié le 17 novembre 2000 à 6h41

Ce n'est que provisoire. Le gouvernement renonce, «pour un temps», à la bidépartementalisation de la Réunion. A Matignon, on calcule que la séparation de ce département d'outre-mer en deux sera effective, «dans le meilleur des cas», à la mi-2001. Elle devait l'être au 1er janvier prochain. Mais l'Assemblée nationale, et notamment les cinq députés réunionnais ­ 3 RCV, 1 apparenté PS et 1 non inscrit ­ en ont décidé autrement.

Ce psychodrame parlementaire s'est joué en trois actes, dans la nuit de mercredi à jeudi. Dans l'hémicycle, Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre- Mer, défend la loi d'orientation pour l'outre-mer (Loum). Au sortir des débats, le texte doit être adopté définitivement. Il l'est. Sauf en ce qui concerne la bidépartementalisation de La Réunion. Défendant une «exception d'irrecevabilité», le député UDF du Val-de-Marne, Henri Plagnol, dénonce une mesure qui «porte gravement atteinte à la Constitution», «une aberration économique» et «administrative». Un à un, Christian Paul réfute les arguments. L'exception d'irrecevabilité est repoussée. Fin du premier acte.

«Mort-née». Le deuxième commence aussitôt après. Elie Hoarau (RCV) demande la parole. L'élu réunionnais souligne l'impossibilité pour l'Assemblée nationale d'apporter, à ce stade du débat, «des modifications essentielles» nécessaires «pour le bon fonctionnement des futures institutions». En clair: le député craint une censure du Conseil constitutionnel. En conséquence, il annonce que «les cinq député