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Libération

Chirac caline la filière bovine..

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En Corrèze, le Président s'agite sans trop de moyens.
publié le 18 novembre 2000 à 6h43

Saint-Augustin envoyé spécial

Sur le dossier vache folle, Jacques Chirac n'entend pas décrocher. Spécialiste du guide du broutard, le chef de l'Etat s'est déplacé vendredi en Corrèze, département qui ne compte aucune vache atteinte de l'ESB, pour apporter ses solutions à une «profession effondrée» après «une semaine noire».

Pendant plus de deux heures, dans la salle du foyer rural de Saint-Augustin, canton où sa femme est conseillère générale, le chef de l'Etat a pu s'expliquer avec des responsables syndicaux, des producteurs, des vétérinaires, des représentants des coopératives, des abattoirs, de la boucherie, et des consommateurs.

KO debout. Plagiant Lionel Jospin, l'ancien président du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA) Pascal Coste a parlé de «conversation d'homme à homme». Bernadette Chirac n'a pas pipé mot durant toute la réunion. Un autre exploitant a renchéri: «On a l'impression qu'on a réglé un certain nombre de problèmes politiciens sur notre dos», après avoir évoqué «la détresse immense des éleveurs qui ont perdu un peu de leur dignité, qui sont KO debout. Franchement, on est tombé dans l'irrationnel». Résultat, c'est la presse qui a trinqué. «Il faut que les médias réparent les dégâts qu'ils ont commis, a martelé Pascal Coste. C'est la dictature de l'immédiat, de l'opinion.» Puis, ironique, il a lancé: «Bientôt, vous allez apprendre par la radio que la tête de veau n'est plus autorisée.» Jacques Chirac, amateur de ce plat, a dû être touché.

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