Premier volet d'une enquête sur le Parti socialiste avant son congrès à Grenoble, de vendredi à dimanche.
A elle la «coordination du projet», et aux siens une batterie de promotions: à l'issue du congrès de Grenoble, Martine Aubry est décidée à peser au sein de la direction du PS. «Elle s'installera dans le parti et travaillera dans le parti, explique un de ses proches. C'est un choix, tout doit se passer dans la maison.» Parce que l'ancienne ministre de l'Emploi veut s'y sentir chez elle. «Ce n'est pas forcément la culture de Martine», explique l'un de ses proches, le député de l'Essonne, François Lamy. «Mais les événements l'ont conduit à s'intéresser de plus près au PS.» Les «événements», c'est ce dédain dont font souvent preuve les hiérarques du PS à son égard. «Aubry, combien de divisions?», répète-t-on dans les coursives du PS, où son dénuement fait ricaner les blindés fabiusiens ou l'artillerie rocardienne.
Meetings en France. Ce jour de septembre 1999, par exemple, tous les clans jospinistes et rocardiens se retrouvent à l'Assemblée nationale. Objet du conclave: faire élire le député du Pas-de-Calais, Serge Janquin, au siège de questeur. Les mandataires de chacune des chapelles socialistes se répartissent les députés à racoler. En bout de table, François Lamy compte les points, voit passer les contingents des uns et des autres, mais n'a plus aucun élu à relancer.
«On la réclame pour animer des meetings dans toute la France et on l'écarte dès qu'il s'agit de désigner des