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Libération

Philippe Séguin rêve d'une «France idéale».

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Lancement de sa campagne dans le XVIIIe.
publié le 20 novembre 2000 à 6h46

A l'abordage! Philippe Séguin, candidat RPR à la mairie de Paris, a lancé, samedi, sa campagne dans le XVIIIe arrondissement, où il se présentera en mars en quatrième position sur la liste. Pour sa première réunion publique dans le quartier déshérité de la Chapelle, il a revêtu les habits de «l'enfant de Tunis» qu'il est, rêvant «d'une France idéale, dont tous les enfants seraient les citoyens d'une grande République universelle qui traversait la Méditerranée». Devant quelque 150 responsables associatifs, il a proclamé son «engagement total» dans le XVIIIe, arrondissement qui est «un Paris à lui seul», mais où, à cause de l'insécurité et de problèmes sociaux, «tout un peuple se sent abandonné».

Attaques. Après les violons, le bâton. Le député des Vosges a saisi l'occasion pour s'attaquer au ministre de l'Intérieur et maire de l'arrondissement, Daniel Vaillant. «Face à cette violence qui s'installe, que fait M. Vaillant?», s'est-il interrogé. Avant de répondre: «Il fait semblant.» «Tout fier de son nouveau pouvoir, le ministre de l'Intérieur se livre à des démonstrations de force en faisant manoeuvrer des compagnies de CRS à proximité des bouches de métro», a-t-il ajouté. «Nous le savons tous, dès que les CRS arrivent, les délinquants changent de rue»..., s'est-il moqué. Il s'est à nouveau prononcé pour une «force de sécurité municipale» chargée de «rassurer». Sur ces sujets sensibles, le candidat RPR s'est gardé de tomber dans la démagogie, récusant le «fantasme répressif ou