La vache folle continue d'empoisonner la cohabitation. Durant le week-end, les socialistes ont suivi les consignes données mercredi par Lionel Jospin et dénoncé «l'utilisation politicienne» de ce dossier par Jacques Chirac. Dans une interview hier au Journal du dimanche, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a ainsi reproché au président de la République d'avoir «ajouté la confusion à la peur» en réclamant solennellement à la télévision le retrait des farines animales. Et Henri Emmanuelli, président de la commission des Finances, a parlé de «coup politique».
Hier, rebelote. Marie-Noëlle Lienemann, membre de la Gauche socialiste, s'est demandée, sur RMC, si Jacques Chirac avait «la hauteur de vue qu'impose sa fonction». Et Alain Richard, ministre de la Défense, a jugé sur RTL qu'il n'était «pas déraisonnable» que le Premier ministre réponde aux «critiques» du président de la République.
Durcissement. En visite à Orléans, Lionel Jospin s'est bien gardé de reprendre ses «critiques» contre Jacques Chirac, qu'il avait accusé vendredi d'avoir «décrédibilisé» la filière bovine par des interventions publiques «pas maîtrisées» et dénuées de «sang-froid». Il a simplement fait savoir qu'il allait demander aux maires de «ne pas céder à la psychose qui s'est développée» et de «reprendre les fournitures» de viande bovine dans les cantines (lire aussi page 3).
De retour à Paris, le Premier ministre s'est empressé de recevoir les familles de deux victimes françaises de la nouvelle va