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Libération

Jospin profite du coup de mou de ses alliés.

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Bayrou et Le Pen, eux, bénéficient de la baisse de Chirac.
publié le 21 novembre 2000 à 6h49

Après la panne de la rentrée, le redémarrage d'automne. Ainsi va Lionel Jospin qui reprend trois points dans l'indicateur présidentiel Libération-BFM-CSA de novembre. Si l'élection à la charge suprême de l'Etat avait lieu aujourd'hui, le Premier ministre arriverait en tête du premier tour, un point devant Jacques Chirac (28 % contre 27 %) alors qu'il était distancé de cinq en septembre (25 % contre 30 %). Il retrouve ainsi le score qui était le sien en juin. Une remontée due surtout à l'affaissement de ses concurrents mais partenaires de la gauche plurielle, Jean-Pierre Chevènement et Dominique Voynet.

Le premier avait réussi une percée en septembre et capitalisé sur son départ du gouvernement pour cause de désaccord sur le dossier Corse. Deux mois après, le républicain de Belfort s'essouffle et son poids électoral est à la baisse (5 % contre 7 %, il y a deux mois). Comme si, une fois passé le gros de la polémique sur le processus de Matignon, l'ancien ministre de l'Intérieur avait peu d'arguments pour justifier du bien-fondé d'une candidature à l'élection présidentielle.

Désamour. Autre personnalité de gauche à souffrir de désaffection, Dominique Voynet, qui perd un point et demi entre septembre et novembre (4 contre 5,5 %). La ministre de l'Environnement est sans doute victime du congrès de son parti, il y a dix jours, qui a vu son leadership contesté et les Verts davantage faire entendre leurs luttes internes pour le contrôle de leur organisation que leurs propositions sur