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Libération

Petit coup de point pour fonctionnaires

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Le ministre concède une hausse de 0,5% des traitements.
publié le 21 novembre 2000 à 6h49

La négociation salariale dans la fonction publique, qui démarre cet après-midi, s'annonce délicate. Le classique exercice préalable qu'est l'apurement du contentieux des années précédentes se présente en effet plutôt mal: la marge de manoeuvre dont dispose le ministre de la Fonction publique, Michel Sapin, ne semble en effet pas suffisante pour modérer les ardeurs syndicales.

La situation est inédite. Lors des rencontres précédentes, en 1998 ou 1992, les syndicats arrivaient en réclamant à cor et à cri «le rattrapage du manque à gagner des années précédentes». Les augmentations générales, faisaient-ils à juste titre remarquer, avaient été absorbées par la hausse des prix. Pour remettre les compteurs à zéro, il fallait garantir le pouvoir d'achat. Ce à quoi les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, répondaient qu'il n'en était pas question et que de toute façon le salaire réel des fonctionnaires progressait beaucoup plus vite que les augmentations générales (voir croquis), par l'effet du GVT (glissement vieillesse technicité).

Apurer les comptes. Entre le jeu normal de l'avancement et l'élévation des qualifications, l'accroissement de la masse salariale a été d'environ 4 % par an ces dernières années, alors que le point de référence n'augmentait que de 1,5 % en moyenne. Cette fois, la discussion s'ouvre à fronts renversés: le ministère veut apurer les comptes du passé, et les syndicats proposent de tourner la page de l'accord précédent, qui se terminait au 31 déc