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Libération
Interview

«On ne sait pas quel outil s'imposera».

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Marc Couraud, conseiller technique auprès de Jack Lang:
publié le 22 novembre 2000 à 6h54

Marc Couraud, ingénieur des télécommunications et conseiller technique au ministère de l'Education nationale, participe, depuis 1997, aux programmes en faveur du développement des nouvelles technologies.

Le numérique a-t-il déjà changé l'école ?

Pour la première fois, on peut parler d'explosion des expériences pédagogiques. Jusqu'à présent, les initiatives venaient d'une minorité particulièrement motivée qui doit représenter environ 10 % du corps enseignant. Aujourd'hui, on déborde largement ce petit cercle. Je pense que la moitié des enseignants se pose des questions ou participe à des expériences.

Peut-t-on déjà faire le bilan de ces expériences ?

Bien sûr, il y a dans ce foisonnement des impasses et des choses intéressantes. On commence à repérer les pistes prometteuses. Par exemple, cette expérience conduite en Seine-et-Marne avec les Netbox, nouvel objet à 2000 francs qui permet de naviguer sur l'Internet avec un écran de télévision. Sur leur téléviseur, les parents d'élèves ont accès à l'agenda de la classe, à des appels à projets pour les sorties scolaires ou encore au menu des cantines scolaires. Depuis trois ans, l'équipement des établissements a considérablement progressé. Les lycées sont connectés, les écoles primaires le sont à 40 %, et on nous annonce une forte mobilisation des communes avant les municipales de mars 2001.

Les nouvelles technologies peuvent-elles déboucher sur de nouvelles pédagogies ?

Longtemps on a dû constater la pauvreté des contenus traités par les machines. Mais sur ce point, on est en train de passer un cap important. On voit apparaître des logiciels de la deuxième génération qui sont beaucoup plus que de simples