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Libération

Hollande tend la main aux vaincus.

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publié le 23 novembre 2000 à 6h57

Les vainqueurs sont souvent magnanimes. Fort de la confortable majorité de 73,3 % des voix recueillie par sa motion, François Hollande a lancé, hier, avant le congrès de Grenoble de ce week-end, un appel au «rassemblement le plus large» autour de son texte, qu'il érige en «pôle de stabilité». Une adresse à ses deux concurrents: Emmanuelli (13,3 % des voix) et la Gauche socialiste (13,2 %). Pour obtenir la synthèse, Hollande a promis d'y inclure certaines «propositions et même des critiques exprimées au cours du débat». Histoire d'inciter Emmanuelli à ne pas céder aux propositions d'alliance de la GS, il a jugé qu'il n'y avait «pas de difficulté a priori à intégrer ses amendements», par exemple la réforme des cotisations patronales pour les asseoir sur la valeur ajoutée, qui peut être «une perspective sur cinq ou six ans». Dans une interview au Parisien d'aujourd'hui, Emmanuelli répond qu'il «ne comprend pas très bien les propositions de fusion» de la GS. Il juge en revanche qu'ils peuvent «travailler ensemble pour amender la motion majoritaire et créer une dynamique». Seul candidat à sa succession, Hollande a annoncé que, même sans synthèse, il accueillera des représentants des deux autres textes au sein d'une direction «plurielle». La GS et les ex-poperénistes alliés d'Emmanuelli y sont déjà. Quant à la contestation des résultats dans la fédération de la Réunion, son issue ne changera pas l'ordre d'arrivée des minorités ramenées au rang de «concours pour le meilleur second