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Libération

Le non communiste au travail de nuit des femmes

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L'amendement a été transformé en un chapitre du code du travail.
publié le 23 novembre 2000 à 6h56

Nouveau geste de mauvaise humeur des députés communistes: ils ne voteront pas la proposition de loi socialiste sur l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Et ils demanderont mardi un scrutin public sur le texte. Le motif de leur colère est un amendement introduit par le gouvernement pour mettre fin à l'interdiction du travail de nuit des femmes. Hier, lors de l'examen de ce texte par la commission des Finances de l'Assemblée, il a fallu toute la force de conviction de son président, l'ex-ministre socialiste Jean Le Garrec, pour éviter que la grogne des communistes ne gagne l'ensemble de la majorité plurielle.

Pression de l'Europe. Si cette interdiction affirmée par l'article 213.1 du code du travail n'était pas abrogée, la France, condamnée en 1997 par la Cour de justice européenne, aurait bientôt à payer une astreinte de 142 425 euros (presque 1 million de francs) par jour. Le gouvernement s'est donc résolu, il y a quelques semaines, à glisser un amendement dans une proposition de loi sur l'égalité professionnelle préparée par Catherine Genisson, députée socialiste du Pas-de-Calais. Et il a provoqué un clash d'autant plus violent qu'il survient après l'affaire de l'Unedic, où la CGT et les communistes ont eu le sentiment d'avoir été lâché par Matignon dans la dernière ligne droite. «C'est non, sinon je ne serais plus communiste», répond le député de la Somme Maxime Gremetz quand on lui demande s'il pourrait voter le texte. «Pour moi, c'est identitaire: il f