Alain Madelin a choisi un décor de cirque, mais il n'est pas là pour rigoler. Hier soir, sous le chapiteau Zig-Zag dressé au coeur du bois de Boulogne, le patron de Démocratie libérale s'est lancé dans la course présidentielle de 2002: «Ma décision est prise. Ce soir, je pars en campagne», a-t-il annoncé à ses troupes réunies pour une fête de «20 heures à pas d'heure». «Je pars en campagne, parce que j'ai envie de donner vie à une nouvelle politique, de tracer une nouvelle route, d'ouvrir de nouveaux espaces, a assuré le député d'Ille-et-Vilaine, je ne pars pas en campagne pour figurer, pour témoigner, mais pour entraîner une majorité de Français.» Il attend 2002 «avec impatience, avec appétit». «Pendant deux septennats socialistes, je me suis efforcé de tracer un autre chemin. Je le croyais ouvert en 1995. Hélas, il s'est vite refermé», a expliqué celui qui garde encore en travers de la gorge la politique du gouvernement d'Alain Juppé et la dissolution ratée de Jacques Chirac en 1997. Et d'assurer: «Je ne veux pas rater le prochain rendez-vous.» Il veut même le précéder puisqu'il dame le pion à François Bayrou, qui, lui, ne s'est pas encore déclaré officiellement. De peur d'effrayer ses troupes, le président de l'UDF n'a pas encore fait le grand saut.
Envolées libérales. Décidé à ne pas voir la France commencer «le nouveau siècle par cinq années de socialisme en plus», Alain Madelin s'est fixé un objectif: «Changer la politique.» Pas moins. Pour combler «le grand décalage en