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Libération
Interview

«Le plein-emploi est une volonté, pas un slogan».

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publié le 24 novembre 2000 à 6h59

François Hollande, premier secrétaire du PS, ouvre «le temps du projet» pour 2002. Et il en trace les grandes lignes autour de trois ambitions: le «plein-emploi», le «partage de la croissance» et «l'élargissement de la citoyenneté».

Le PS a-t-il du neuf à proposer aux Français après trois ans et demi de gouvernement?

Nous avons su créer du neuf depuis 1997: les 35 heures, les emplois-jeunes, la croissance et surtout la baisse du chômage. Avec ce congrès de Grenoble s'ouvre le temps du projet. Nous devons être encore plus ambitieux: parce que la croissance nous le permet et que la société a changé. Nous avons hérité d'un pays en crise, qui doutait de la capacité du politique à répondre à ses attentes. Les Français sont aujourd'hui plus confiants, mais aussi plus exigeants et plus impatients. Hier, nous disions lutte contre le chômage, réduction des inégalités et rénovation du pacte républicain; aujourd'hui, nous devons nous engager pour le plein-emploi, le partage de la croissance et l'élargissement de la citoyenneté. Il ne s'agit plus seulement de colmater les brèches, mais d'ouvrir un nouveau cycle de réformes, aussi emblématiques que l'ont été les 35 heures et les emplois-jeunes, mais davantage inscrites dans un projet global et de long terme: l'éducation sur toute la vie, l'autonomie des jeunes, l'insertion de tous dans l'activité, l'affirmation de nouveaux droits.

Vous renouveler tout en «marchant», c'est une gageure?

Le pouvoir n'use que ceux qui ne s'en servent pas... pour