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Libération

Le PS se cherche un avenir.

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Les socialistes vont définir les grandes orientations pour la législature de 2002.
publié le 24 novembre 2000 à 6h59

François Hollande a fait un rêve : que cent «idées» s'épanouissent au congrès du PS qui s'ouvre aujourd'hui à Grenoble, histoire de poser la première pierre du «contrat que nous proposerons aux Français en 2002». Après trois ans et demi au pouvoir, les socialistes sont arrivés à la fin d'un cycle. Les mesures phares qui portaient la campagne de 1997 sont épuisées (emplois-jeunes, 35 heures, couverture maladie universelle, parité, etc.) et leur besace est vide. La grand-messe de ce week-end ambitionne donc de se tourner vers l'avenir pour tracer les contours du «projet» de la législature à venir.

Bisbilles. Le contexte s'y prête d'autant plus que, exceptionnellement, le congrès du PS est débarrassé de tout enjeu de pouvoir. Seul candidat à sa succession, le premier secrétaire du PS, François Hollande, n'est pas contesté, son mentor, Lionel Jospin, l'étant encore moins. Pour se faire les crocs, les socialistes n'ont plus que quelques bisbilles subalternes, les unes pour trouver une place au sein des instances dirigeantes aux petites écuries émergentes de ministres ou d'anciens ministres (Martine Aubry, Alain Richard, Pierre Moscovici, Jean Glavany, Elisabeth Guigou), les autres concernant l'organisation des minorités de gauche d'Henri Emmanuelli (13,71 % des voix) et de la Gauche socialiste (13,27 %) ; le premier refusant de fusionner avec les seconds.

Pour tenter de combler leur panne idéologique, les socialistes n'ont pas lésiné sur les moyens avec un budget de 11 millions de