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Libération

La droite pétitionne pour elle-même.

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Réticents, certains députés UDF refusent l'appel à l'union supervisé par l'Elysée.
publié le 25 novembre 2000 à 7h05

Il y a de l'union dans le gaz: 365 parlementaires de droite (sur 462) ont signé une pétition en faveur de l'unité. D'autres suivront sûrement, tant le texte n'engage à rien. Préparé à l'initiative de Dominique Baudis, député-maire UDF de Toulouse et président du comité éditorial du Figaro, dans lequel il a été publié vendredi, il a été peaufiné en début de semaine par les trois présidents de groupe de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré (RPR), Philippe Douste-Blazy (UDF) et Jean-François Mattei (DL).

Sans drame. Quatre plumes pour un robinet d'eau tiède. «Le secret de l'union existe. Il ne faut pas aller chercher bien loin pour le trouver», jurent les signataires, après avoir noté qu'au niveau local «les listes d'union de l'opposition se font tout naturellement, sans bruit, sans drame et sans d'autres débats que les ajustements nécessaires à un bon équilibre». Ce constat dressé, viennent les questions: «Pourquoi les états-majors politiques, qui parviennent à faire taire les divisions locales, sont-ils soudainement sourds à ces mêmes exigences au niveau national?» A cette interrogation basique, pas de réponse. Ils ne tranchent sur rien: ni sur la forme à donner à l'union, ni sur un calendrier. Meilleur moyen de ne fâcher personne.

Les gaullistes se sont rués sur leur stylo pour signer la pétition, d'Alain Juppé à Edouard Balladur en passant par Michèle Alliot-Marie, Nicolas Sarkozy et Philippe Séguin. Dès lundi, trois députés chiraquiens, Philippe Briand, Christian Jacob et