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Libération

Matignon peaufine son texte dans la discrétion.

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La dévolution du pouvoir législatif ne serait pas «explicitement» évoquée.
publié le 25 novembre 2000 à 7h05

Lionel Jospin a décrété l'omerta. Ses ministres l'ont respectée. Peu ou prou. Rares étaient ceux qui souhaitaient, vendredi, s'exprimer après la réunion interministérielle sur la Corse. La dernière avant la transmission, sans doute mardi, de l'avant-projet de loi à l'Assemblée insulaire. La première d'une telle ampleur, présidée par le Premier ministre, depuis le départ du gouvernement de Chevènement. Du coup, langue de bois oblige, «la rencontre s'est déroulée dans un climat apaisé. Sans tension».

Pendant trois longues heures, treize ministres ont passé au peigne fin les «quarante à cinquante» articles du projet de loi. «Nous avons amélioré le texte», assure, sans se mouiller, un des participants. Pour autant, la dernière main n'a pas été apportée à sa rédaction. Ainsi, l'exposé des motifs ­ introductif au projet de loi ­ n'est toujours pas rédigé dans sa version définitive. Les nationalistes tiennent à ce qu'il y soit fait mention de la «seconde étape» du processus. Celle prévue pour l'après-2004, qui octroie une dévolution du pouvoir législatif à la collectivité locale.

D'«accord» en «processus». Selon plusieurs sources, il n'y sera pas fait mention «explicitement». En revanche, «ce texte, précise-t-on à Matignon, fait référence à celui acté le 20 juillet entre le gouvernement et les élus insulaires». Les émissaires du gouvernement vont devoir, dans les heures qui viennent, faire preuve de diplomatie pour expliquer aux nationalistes que la référence à 2004 est bien présente