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Libération
Reportage

Aubry reine de l'applaudimètre.

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Des performances inégales pour les ténors du parti.
publié le 27 novembre 2000 à 7h05

Grenoble envoyés spéciaux

Rassemblés mais différents, disciplinés mais solitaires, chacun des poids lourds de la galaxie jospiniste a mis en scène sa présence à Grenoble. Façon de marquer son territoire au sein d'une majorité du PS en ordre de marche derrière le Premier ministre. Et de prendre ses marques pour l'avenir: la distribution des récompenses en cas de succès électoral en 2002.

Il y a d'abord l'hôte des lieux, François Hollande. Fort des 73 % recueillis par sa motion et seul candidat à sa succession au poste de premier secrétaire, il voulait faire du raout grenoblois «son» Congrès. La disposition des lieux devait l'y aider. Trois pupitres avaient été disséminés dans la salle pour accueillir tous les intervenants. De quoi vivifier les débats... et réserver la tribune centrale aux discours de Lionel Jospin et François Hollande. Patatras! le système s'est révélé impraticable. Tous se sont succédé à la tribune et le patron du PS n'a pas caché son courroux de voir l'innovation tomber à l'eau.

Grand frère. Hollande s'est vengé en se faisant désirer. Les minoritaires lui ont couru après toute la journée de samedi. «Il est où François? Je dois voir François...», répétait Julien Dray. Henri Emmanuelli a fini aussi par obtenir un aparté en fin d'après-midi. Hollande a peaufiné son profil de chef en jouant les grands frères de la gauche plurielle. Il a eu droit à un tête-à-tête avec Jospin dès son arrivée, a fait faire le tour du propriétaire à Robert Hue (PCF), puis à Jean-Miche