Séance choc aujourd'hui au Conseil de Paris. Outre un débat sur la question du statut de Paris et, par ricochet, sur l'épineux dossier de la police municipale, les élus devront se pencher sur plusieurs rapports accablants de la chambre régionale des comptes relatifs aux gestions Chirac-Tiberi (Libération des 25 et 26 novembre).

Au plan politique, les divisions de la droite devraient à nouveau s'étaler en public. Lors d'une réunion des conseillers de Paris RPR, mercredi soir, les séguinistes ont fait savoir au maire qu'ils ne voulaient pas du débat sur le statut de Paris. Pas question pour eux de laisser s'instaurer un tête-à-tête Tiberi-Delanoë sur ce sujet, alors que Philippe Séguin en a fait la pierre angulaire de sa campagne.

Consternation. La rencontre de mercredi entre compagnons a viré à la foire d'empoigne. A en croire des participants, le maire ­ ultraminoritaire ­ a claqué la porte au bout de quelques minutes en traitant certains de ses amis d'hier de «pauvres types». Puis c'est l'un de ses derniers fidèles, son adjoint Jean-François Legaret, qui a insulté une partie de l'auditoire sous le regard consterné de Roger Romani, président du groupe gaulliste et homme clé de l'Hôtel de Ville. Ami personnel de Tiberi et conseiller du chef de l'Etat à l'Elysée, Romani a eu ensuite une explication avec le maire de Paris. «La rupture est maintenant consommée entre eux. Le maire vient encore de s'isoler un peu plus», notait un élu proche de Romani.

Balladur en pointe. Maître de l'