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Libération

Pas de synthèse, pas de malaise.

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Emmanuelli et Gauche socialiste forment l'opposition.
publié le 27 novembre 2000 à 7h05

Grenoble envoyés spéciaux

Ni synthèse, ni «drame», la mésentente... cordiale. En trois jours de débats, de tractations de coulisses et de négociations nocturnes, le PS a accouché hier, à l'issue de son congrès, d'une nouvelle architecture: une majorité mêlant jospinistes, rocardiens et fabiusiens rassemblée autour du Premier secrétaire du PS, François Hollande, et formée par 72,94 % des militants face à deux minorités : Henri Emmanuelli et ses alliés ex-poperenistes (13,78 %) et la Gauche socialiste (13,28 %). Signe de «dédramatisation», les deux ailes de l'opposition seront associées à la direction où elles obtiendront des postes de secrétaires nationaux. Pour «rassembler», côté François Hollande, «peser à gauche», version Emmanuelli ou «ne pas se laisser marginaliser», dixit la Gauche socialiste, tous ont clamé jusqu'au bout vouloir un texte commun. Ils n'y sont pas parvenus. Récit d'un week-end où le PS s'est affirmé «pluriel»... Jusqu'au sein de son noyau dirigeant.

Vieux sketch. Samedi, en fin de matinée, Laurent Fabius ouvre le bal des ténors. Il se fait le chantre de la «politique durable» qui nécessite «explications de fond, priorités et courage», «autant de qualités» dont il gratifie Lionel Jospin. Avant de faire dans l'ironie grinçante pour lancer le débat interne : «La continuation de la croissance n'a rien d'automatique, contrairement à ce que semblent croire certains qui ont sans doute sur notre économie et nos finances des informations confidentielles que je n'ai